Castanet, c’est énorme !
Pourtant tous les signaux n’étaient pas au vert, les 15 points d’avance laissaient beaucoup d’incertitude, Limoges allait rectifier le tir. Mais la grande interrogation était de connaître le comportement du groupe amputé au dernier moment de leur pilier-talonneur, Fabrice Delpech, retenu par la naissance ce jour même de sa petite fille Margaux. Le groupe a été tout simplement exemplaire, souvent même au-delà des espérances comme le confirme le directeur sportif Ramon Eguzkiza : « Nous avons été supérieurs dans tous les domaines, nous avons fait front à n’importe quelle situation présentée par Limoges. Notre entame, une nouvelle fois, a été parfaite. » Ramon avoue s’être mis dans la peau d’un comptable sans pour autant avoir douté un seul instant. « A chaque point nous refaisions le calcul. A la mi-temps, nous étions plus sereins mais prudents.»
En trois ans de Fédérale 1, Castanet franchi une nouvelle étape dont les entraîneurs n’en sont sûrement pas étrangers. « Il aurait été indécent de ne pas nous qualifier après la prestation du match aller », clamait le préparateur physique Thierry Clarac.
«Décomplexés»
« Les joueurs ont fait exactement ce que nous leur avions demandé. Et encore le score aurait pu être plus lourd.» Toujours aussi pointilleux dans son analyse, Christian Deléris relevait cette gestion du jeu, cette maîtrise totale tout en regrettant certaines opportunités manquées: « Des occasions aussi franches doivent être concrétisées. Ça passe aujourd’hui mais peut être pas demain. »
Dimanche prochain, à Lautard, c’est Massy qui viendra en grand favori, leur entraîneur, l’ex-ouvreur Jeff Dubois, présent dans les tribunes à Limoges a pu se faire une idée du futur adversaire. « Ce sera un autre match, certifie Christian Deléris. Nous les prenons comme ils viennent, sans aucune pression. Les joueurs ne regardent plus l’adversaire, ils sont totalement décomplexés. C’est une grande force. » Pour Thierry Fossat, l’important est de ne pas céder: « L’objectif prochain est de gagner à Castanet. Aujourd’hui, nous sommes pris au sérieux, nous ne sommes pas des faire-valoir. »
Source : www.ladepeche.fr