Allan, élan et talent

  • 25 octobre 2013

Pas besoin d’en rajouter, et ceux qui suivent l’actualité récente sur le plateau auront compris. « De temps en temps, une défaite, ca vous remet, quelque part, les pendules à l’heure. Nous avons effectué une entame catastrophique, et nous l’avons payé, voilà c’est comme ça« .

Côté castanéen en revanche, l’élan a été retrouvé. Ce qui n’a surpris personne, à commencer par Gérard Bouisset : « les sensations sont de plus en plus agréables au fil des matchs, c’est vrai. ». En fait, comme tous les observateurs se refusant objectivement à tirer le signal d’alarme l’avaient laissé entendre, du bonus défensif à la victoire, il n’y avait qu’un pas. Restait à savoir quand s’opérerait le basculement fatidique. La réponse fut donnée du côté de Valence d’Agen, « une équipe à réaction, la preuve » poursuit l’expérimenté directeur sportif passé naguère par Villemur. De quoi inciter à la plus grand méfiance : « Lannemezan peut réagir comme les Tarn-et-garonnais ont réagi à ses dépens, nous sommes avertis. ». Et si l’expression « être au pied du mur » ne trouve son illustration que sur le plan arithmétique, les banlieusards toulousains ont la ferme intention de refaire, hors de leurs bases, le terrain perdu à domicile. A un moment ou à un autre. « Nous n’avons plus de droit à l’erreur, autant en termes de production de jeu nous savons de quoi nous sommes capables, autant notre marge de manœuvre est étroite. ».

Et puis, il y a ce florilège d’indisponibilités qui contrarie forcément Jean-Louis Dessacs et Thierry Fossat : San Vicente, Martin, Castell, Segarra, Prime, Fort, Le Douarin, Bonpoil… Gérard Bouisset se veut fataliste : « Des blessés, il y en a, et il y en aura d’autres. ». D’ailleurs, Laurent Dossat et Vincent Baute sont dans le même cas : Doumenjou, Seite, Lacrampe, Héraut, Malaret, Viau… Presque l’équivalent quantitatif d’un banc de touche : « Il ne faut pas se mettre Martel en tête, après tout, on n’aura pas plus de pression que cela« , conclut le Bigourdan. Il faut dire que la façon dont l’Avenir Castanéen a survolé l’obstacle souletin, bonus offensif à la clef, a de quoi jeter un froid avant même l’arrivée de l’hiver.

Philippe Alary

Source : Midol