Passer un nouveau cap

Cinq participations consécutives, tel est le record absolu détenu par les Castanéens et dont nul autre promu à l’échelon fédéral le plus élevé -à une date récente s’entend- ne peut se prévaloir.Du play-off inhérent à l’ancienne formule (2009-10) aux huitièmes en match aller/retour, les actuels protégés de Thierry Fossat et Jean-Louis Dessacs ont tout connu.Tout, y compris l’ivresse d’un quart de finale , il y a deux ans, face au futur promu massicois suite au cuisant revers infligé au favori limougeaud. Mais c’est vrai, d’un autre côté, la dite phase finale a souvent eu, inversement, un petit goût d’inachevé. On se souvient par exemple de cette élimination incroyable lors de la venue de Bourg-en-Bresse, du fait d’un coup de pied réussi de façon miraculeuse par Nicolas Manguelin, aujourd’hui … Mâconnais. Lequel «bourreau» ne joue plus que pour le compte de l’équipe réserve, ce qui n’empêche évidemment pas Jean-Louis Dessacs d’être prudent: «Mâcon, c’est dense, très dense même.» Reste que le successeur de Christian Deléris reste confiant: «Ce dernier match à Hagetmau nous a mis dans le bain, à l’image d’un championnat très serré et de ce fait jalonné de moments difficiles».

Effectivement , quelque part , l’adrénaline n’a jamais quitté les organismes dans la mesure où il a fallu inverser prématurément une tendance compromise du fait d’une mise en route un peu particulière: «Quelque part vous savez, cet objectif de qualification, nous ne l’avons jamais complètement perdu de vue non plus. L’adversité a ceci de bon qu’elle sert de révélateur. Et justement, des joueurs que l’on n’attendait pas forcément comme des leaders de jeu potentiels se sont affirmés».

De toute façon, les Castanéens «ne se prennent pas la tête» pour reprendre la formule de l’ancien Bagnérais. Le trente-huitième budget annoncé de l’échelon (sur un total de quarante clubs) a déjà été optimisé à l’occasion d’une saison dite «de transition». Un concept que l’on peut utiliser pour parler du passage de «l’objectif club» à «l’objectif groupe»: «Oui, tout le monde a envie d’aller encore plus loin».

Dernière inconnue maintenant, la capacité des supporters à se mobiliser sur un créneau horaire pour le moins atypique à ce stade de la compétition. C’est ça aussi, la «magie» du printemps.

Ph.A.

Source : www.ladepeche.fr