Impression du staff de l’ACR
«Nous avons réussi jusque-là, je ne sais pas si cette année nous allons atteindre la qualification.» Pour Thierry Fossat, l’entraîneur Castanéen, son club vit peut-être haut dessus de ses moyens. Depuis sa montée en Fédérale 1, Castanet a toujours accroché les phases finales en faisant la pige à des clubs beaucoup plus ambitieux et surtout beaucoup plus armé. L’argent, nerf du système, n’échappe pas au rugby amateur.
«Nous recrutons surtout dans la jeunesse dans un espoir de former mais à la fin de saison, nous ne pouvons pas lutter face à une surenchère extérieure.» Le président Louis Bardou est conscient que son club ne peut pas viser plus haut qu’une simple qualification.
Et encore, parfois ça tient du miracle, pour preuve, la saison passée, les huitièmes se sont dessinés à l’ultime rencontre et dans les dernières minutes. «Nous nous sommes retrouvés à l’agonie au moment de cet aller-retour face à Mâcon. Impossible de rivaliser, nous étions le plus petit budget encore en lice. Cette place de quatrième nous a donné un leader de poule à affronter avec un match retour à l’extérieur.»
Vers une saison de transition
Un scénario classique pour Thierry Fossat qui a, une seule fois, passé ce palier contre Limoges. Toutes les autres fois, Castanet est rentré gentiment dans le rang. «Il n’y a plus cet effet de surprise et même la continuité ne suffit pas, la Fédérale 1 a beaucoup évolué, elle tend vers autre chose que l’amateurisme. De nombreux clubs possèdent des structures de Pro D2, choses inexistantes à Castanet.» L’entraîneur qui a tout connu de l’épopée castanéenne en Fédérale 1 voit l’avenir d’un œil beaucoup plus noir. «Il ne faut pas rêver, cette saison va être la plus compliquée et le maintien sera une grande satisfaction.»
L’entraîneur a vu partir des joueurs cadres vers des clubs moins huppés hiérarchiquement. En plus, le budget, «faute de soutien des collectivités (mairie et Sicoval)» dixit le président Bardou, a été revu à la baisse. De 590 000 € il y a deux ans, l’enveloppe a chuté à 530 000 €. Mais pourquoi pas un nouvel exploit ? À Castanet, on y pense sans trop rêver…
La Dépêche Du Midi – Daniel Drouet