La conquête de Castanet (La Dépêche du Midi)
Cette rencontre, typiquement dans un registre de derby, a tenu en haleine jusqu’à la fin le nombreux public. Avec une entame agressive (dans le bon sens), Blagnac a montré qu’il n’était pas venu en victime expiratoire mais bien pour aller chercher encore une possible qualification. Vingt minutes d’une domination concrétisée par Ducousso avec, en face, une équipe de Castanet bien en dedans de ses possibilités.
Et puis, le réveil a été brutal, tous les ballons gagnés en touche notamment (quelle belle performance) pouvaient lancer la cavalerie. Blagnac, sur la défensive, faisait front mais allait céder sur un maul pénétrant. Même face au vent, Julien Lauvernet permettait de repasser devant au score juste avant la mi-temps. Comme ils ont fini cette première période, les locaux vont mettre du rythme sans pour autant concrétiser cette main mise sur le match. Par deux fois, ils vont gâcher des occasions d’enfoncer le clou sans oublier un déficit au pied.
Blagnac allait retrouver un second souffle. La fin s’annonçait indécise et elle le fut.
Blagnac allait jouer enfin tous les ballons mais ne pourra pas aller plus loin.
«Je suis déçu de notre performance, confiait Christophe Deylaud. Sûrement que la rencontre face à Nevers a laissé des traces. Nous aurions pu aller chercher la victoire mais elle n’aurait pas été méritée. Il aurait fallu jouer notre jeu avant la fin.»
Le capitaine Nathan Lane ne pouvait se satisfaire du point de bonus défensif, insuffisant pour poursuivre la saison : «On débute bien, puis on subit en ne sachant pas profiter du vent. Pas de ballons en touche, des plaquages ratés, des fautes inutiles ont contrarié cette entame. Après…»
Chez les vainqueurs, c’était l’euphorie, la quatrième place étant au minimum garantie. «Nous assurons l’essentiel avec une formidable conquête, beaucoup d’enthousiasme, une bonne mêlée et une superbe défense. Il fallait terminer ce bloc par un succès.» Jean-Louis Dessacs peut voir l’Avenir se dessiner tout comme Thierry Fossat même s’il regrettait ces erreurs dans les moments forts : «Nous devions tuer le match avant l’heure de jeu.»
Castanet a atteint son objectif.
Daniel Drouet
La Dépêche du Midi