Les Balandrade recalés aux portes de la finale après un magnifique combat
La vaillance et l’esprit d’équipe ne suffisent pas toujours, surtout sans ce soupçon de réussite qui fait souvent les vainqueurs…
Ainsi la route vers la gloire de nos Juniors Balandrade fut-elle barrée dimanche par une solide équipe de Vannes.
L’ampleur du score (23 – 8) ne dit pas l’âpreté de la bataille, et encore moins le suspense qui tint en haleine les spectateurs et acteurs de la rencontre jusqu’à 5 minutes du coup de sifflet final.
« En mai crois-moi, le vent ne court guère sur les toits » dit un proverbe, qui confirme que la sagesse populaire se met régulièrement le doigt dans l’oeil. Blague à part, une fois encore le ton du match a été donné par un vent très intense dans l’axe du terrain, avec des bourrasques à faire tomber les poteaux.
Au coup d’envoi les rouge et blanc lui faisaient face, et cela ne sembla pas les perturber, alors que les bretons voulurent l’utiliser comme une arme pour repousser l’adversaire dans son camp mais n’y parvinrent pas faute de savoir le maîtriser. L’emprise territoriale fut castanéenne pendant toute la première mi-temps, les arrières réussissant fort bien à capter et remonter les ballons aériens.
Pourtant le score à la pause était de 8 – 0 en faveur des bleus : une pénalité de 50 mètres avait ouvert le score, puis, après une grosse séquence des nôtres qui ne parvinrent pas à s’approcher à moins de 5 mètres de la ligne adverse malgré une débauche d’efforts, un dégagement breton finit sa course 70 mètres plus loin. Sur la touche les rouges perdaient le ballon, et encaissaient un essai sur un renversement petit côté. La qualité de défense des bretons et leur réalisme en attaque avaient fait la différence.
Toujours autant de vent en seconde mi-temps, mais le jeu changeait. Les bretons montraient enfin qu’ils savent faire autre chose que donner des coups de tatane dans tous les sens, et se mirent à attaquer tous les ballons et à occuper plus souvent le camp occitan, donnant à voir de belles séquences. Ce fut au tour des nôtres de remonter le terrain balle en main et de venir occuper les 22 mètres adverses. Un lancement de jeu sur mêlée voyait enfin Benji casser la muraille bleue et blanche, mais les fantaisies d’Eole empêchaient la transformation de Quentin d’être validée : voyez plutôt ! (5 – 8, 10ème minute).
Les débats s’équilibraient alors, mais les vannetais se faisaient de plus en plus pressants et grignotaient le terrain, mettant les coéquipiers du capitaine Thomas en danger . Ce fut alors au tour de Jérémie l’ouvreur de faire ami-ami avec Eole et de renvoyer le jeu dans les 22 adverses, où le rush de Benji, Dimitri, Jeremie et Kilian obligeait les bretons à concéder une mêlée à 5 mètres. Un leurre proposé par Quentin sur lequel se jette le 12 adverse ouvre la porte à Jérémie qui va marquer. Las, l’arbitre a vu un passage à vide. (24ème minute).
Il reste une douzaine de minutes à jouer et Castanet va encore lancer quelques banderilles, mais la fatigue est là, et la lucidité commence à faire défaut. Quelques ballons gardés trop longtemps sont rendus aux bretons, qui en font bon usage, repassent la ligne médiane et marquent un bel essai d’ailier à moins de 10 minutes de la fin. (13 – 5).
A H moins 5 minutes les rouges marquent une ultime pénalité qui les garde dans le match (13 – 8).
A H moins 3 minutes seul l’arbitre voit un geste d’antijeu et offre à Vannes une pénalité face aux poteaux. 16 à 8 cette fois la messe est dite, et un essai encaissé en contre à la dernière seconde sur un dernier rush un peu désordonné gonflera un score qui ne reflète plus l’intensité des débats…
Bravo aux vannetais qui ont bien mérité leur victoire.
Et une haie d’honneur pour nos garçons qui ont fait la fierté de leurs supporters et de tout le club !
P.B.