Le demi de mêlée de Castanet a su s’épanouir du côté de Lautard
Le demi de mêlée de l’Avenir Castanéen est, avec Maxime Pautou, le plus ancien joueur en activité au club. Arrivé il y a six ans, il a connu toutes les heures de la Fédérale 1 avec Castanet.
Ariégeois de cœur, il a touché ses premiers ballons à Pamiers avant d’aller au Stade Toulousain puis à Gaillac en Pro D2 et Albi où il a côtoyé le Top 14. Après une saison marquée par une pubalgie tenace (six mois d’arrêt), Julien Sentenac a retrouvé l’intégralité de ses moyens derrière un pack conquérant. Un retour en arrière pour savoir que la Fédérale 1 a connu une certaine évolution. «Oui, le niveau a progressé notamment au niveau de l’engagement. À Castanet nous avons su garder ce fil conducteur et nous remettre, à l’orée de chaque saison, en question.» Les qualifications successives ne sont pas le fruit du hasard, des séances d’entraînement supplémentaires ont été programmées. Les expériences passées ont été, également, un vecteur important dans la préparation. Retrouver Castanet dans le haut du classement n’est pas une surprise.
Gare à trop d’enthousiasme
«Nous avons tout fait pour bien commencer ce championnat et ne pas connaître les mêmes problèmes que l’an dernier. L’équipe n’est ni plus forte ni plus faible, il n’y a aucune comparaison possible. Il y a un groupe qui vit bien.» Julien cite en exemple les deux victoires ramenées d’Angoulême et de Rodez. Si elles sont différentes dans leur construction, elles ont montré une osmose, une détermination d’un ensemble qui a su se serrer les coudes dans les moments difficiles.
La plus marquante est la prestation en Charente : «C’est peut-être le match le plus complet dans tous les secteurs alors qu’à Rodez, nous avons mis à profit tous les ballons avec une efficacité totale.» Mais, à l’image de son jeu, Julien Sentenac ne veut pas regarder en arrière, l’avenir c’est le prochain match. La venue de Cognac peut permettre à Castanet de se rapprocher du leader Vannes (match déjà joué et gagné contre Tyrosse le dauphin) et surtout de creuser un écart avec les poursuivants.
Pour lui, le principal adversaire est Castanet. «Nous avons une équipe jeune, très joueuse, complète dans toutes les lignes. Mais cet enthousiasme dans le jeu peut se retourner contre nous. Saint-Nazaire en est la preuve, le manque de maîtrise face à des événements divers nous a desservis.» La fin d’année s’annonce palpitante avec les confrontations contre Tyrosse et Vannes. Mais avant il y a Cognac, rendez-vous qu’il ne veut surtout pas manquer.
Daniel Drouet