Castanet va s’accrocher

  • 16 février 2015

«On ne va pas y cracher dessus, même s’il manque le bonus offensif.» Le centre Damien Favarcq, quelque peu groggy par un coup reçu sur la tempe, veut positiver cette victoire peut-être pas reluisante aux yeux de certains mais sûrement essentielle pour continuer à espérer la qualification.

La cascade de blessés (11) ne laissait pas présager un après- midi tranquille. Le départ en fanfare aura été un premier signe que ce groupe ne veut pas mourir. Après vingt minutes d’une domination totale, Castanet va relâcher son empreinte sur la partie laissant Saint-Nazaire se refaire une santé. Privés de ballons les joueurs du duo Dessacs-Fossat vont faire le dos rond sans pouvoir annihiler un ballon porté.

Le retour des vestiaires va être tonitruant dans l’envie, la volonté, la détermination. Castanet va pilonner un adversaire sûrement plus consistant dans le jeu au près mais montrant ses limites dès que le jeu s’accélère. La rentrée de Julien Sentenac va être une décision judicieuse du staff. Dernière sa mêlée conquérante, il va varier les initiatives et amener cette vitesse qui faisait défaut. «Il fallait les bouger, mettre du rythme et surtout concrétiser ces moments forts.» Chose faite en moins de dix minutes avec deux essais. Le point supplémentaire est alors d’actualité mais il ne viendra pas. Les derniers instants seront à l’avantage des visiteurs essayant de ramener la défaite à un plus juste écart (moins de 10 points pour avoir la route libre en cas d’égalité) mais Castanet mettra alors les barbelés et ira chercher dans ses vertus toute la volonté nécessaire pour préserver cet avantage.

«C’est la récompense d’un travail fourni lors des séances d’entraînement dans des conditions pas toujours favorables. Mais personne n’a rechigné à la tâche, le groupe, déjà très soudé, a répondu présent.» Thibaut De Freitas avait une faim de loup, c’est de bon augure pour la suite.

«Si on respecte les consignes, on aurait eu un plus. J’ai l’impression parfois de ne servir à rien.» Thierry Fossat était, lui, particulièrement remonté au coup de sifflet final alors que Jean-Louis Dessacs se voulait positif : «La mêlée a bien tenu, on inscrit trois essais malgré la difficulté de mettre notre jeu en place sur ce terrain. Je retiendrais ce relent d’orgueil en seconde mi-temps ou le groupe a démontré qu’il n’avait pas envie de mourir. Et c’est le plus important.»

La réception de Rodez, dimanche prochain sera un nouveau «seizième».

Daniel Drouet