Castanet passe en seconde (DDM)

  • 4 février 2018

Castanet a remporté, face à un prétendant à la qualification, Rodez, une victoire qui laisse espérer un dénouement printanier positif. Les vingt points d’écart n’étaient pas envisageables à la pause et même pas un succès tant Castanet a souffert dans tous les domaines de jeu, hormis la touche. Près de 40 minutes d’une domination intense, d’un travail de sape face à une formation locale réduite à défendre. Rodez, en plus de mal négocier certaines phases de jeu, n’a pas trouvé la solution idéale pour concrétiser cette large maîtrise. Il faut une relance hasardeuse (40e) pour rentrer aux vestiaires avec le minimum d’avance. Et encore, sur une des seules incursions, Argoud fait preuve d’une grande gourmandise (31e). Mais l’ouvreur, à l’image de toute son équipe, va retrouver un allant, jusque-là en demi-teinte.

Changement de programme, le réveil va être tout aussi fulgurant qu’efficace. Par deux fois Guérin finit un travail collectif et ensuite un exploit personnel. Puis c’est au tour d’Argoud de profiter d’un labeur des avants pour trouver la brèche. D’un moment de doute, Castanet est à la porte du bonheur avec cet essai du bonus offensif qui lui tend les bras. Mais sur une interception, Bourgade met Hyardet dans les meilleures dispositions pour ôter cet éventuel sésame supplémentaire. Une échéance lointaine à la pause avant ce superbe final. Rodez n’a pas pu tenir le rythme qui s’est lui-même imposé avant celui de son adversaire. La cassure a été flagrante au regard d’une équipe de Castanet (quel mental) qui a su faire de dos rond (quelle défense), gommer certaines erreurs afin de jouer son vrai rugby.

> ILS ONT DIT

Eric San Vicente (co-entraîneur de Castanet) : «Il a fallu attendre la mi-temps pour mettre notre rugby en place. Nous sommes capables de bien faire le travail mais au final il manque quelque chose. Mais c’est une belle victoire.»

Arnaud Vercruysse (entraîneur de Rodez) : «Quand tu prends 20 points de différence, il ne faut pas se réfugier devant certains éléments que l’on ne maîtrise pas. Tu ne marques pas, tu t’exposes et tu prends des essais issus d’un énorme réalisme. Il y a eu une sanction immédiate dès qu’il y a eu une rupture.»


CASTANET 37 – RODEZ 17

MT : 3-10 ; arbitre : Florian Cormier (Limousin) ; 400 spectateurs

Vainqueurs : 4E Guérin (49, 58), Argoud (63, 76) ; 4T et 3P Folliot (16, 45, 56).

Vaincus : 2E Alonso (40), Hyardet (68) ; 2T et 1P Boscus (39).

CASTANET : Duplan, Martin, Sabatier, Folliot, Guérin (Ghirardo, 64) ; (o) Argoud, (m) Salut (Verdier, 61) ; Vergé (Libes, 77), Durbesson (Brody, 49), Caillau ; Benistant (Allard, 40), D’Aram de Valada (cap) ; Perles (Gagnidze ; 23 ; puis Perles, 72), Bonnot (Laffont, 51), Cazes Tarroque, 40).

Carton jaune : Durbesson (39).

RODEZ : Alonso (Baldy-Martin, 61), Bourgade, Carrere, Hyardet ; (o) Boscus, (m) Molinier puis Quiniou, 50) ; Fabre (Swanson, 12), Roca (cap), Bezert (Aboitiz, 64) ; Vunibaka (Gaune, 30), Tiata ; Rezallah (Okriashvili, 37), Théron (Schramm, 64), Marmoiton (Bezhiashvili, 52).

Carton jaune : Bourgade (55e).

Daniel Drouet