San Vicente : « Nous avons notre destin en mains » (DDM)
Christian Deleris, Jean-Louis Dessacs, Thierry Fossat, Philippe Filiatre, Antoine Bourdin, Éric San Vicente… Il faut croire que les rives du Canal du Midi inspirent plus d’un ancien Columérin appelé à réussir de la plus probante des manières son passage de l’autre côté de la barrière.
Suivons très volontiers le dernier nommé, tel un centre d’intérêt, dans cette dernière ligne droite que les Castanéens abordent avec ambition. A commencer par la réception de Saint-Sulpice.
Dans quel état d’esprit abordez-vous cette confrontation face à Saint-Sulpice ?
Comme toutes les précédentes, dont on connaît l’importance, à plus forte raison à domicile. Session de rattrapage ou pas, l’enjeu arithmétique est le même. Nous prenons du plaisir à évoluer ensemble, alors maintenant que le printemps est là…
Une défaite serait-elle synonyme d’élimination de la course au Jean-Prat ?
L’échec, je n’y pense même pas ! Il s’agit pour nous de gagner, de bien jouer. Vous savez, avancer masqué, cela ne sert à rien. Et puis, pression ou pas, aucun match ne m’a jamais empêché de dormir.
Même pas face à de vieilles connaissances et autres amis, tels que les Saint-Sulpiciens de Damien Denechaud, ou les Blagnacais de Romain Fuertès à la fin du mois, pour un quitte ou double «des familles» ?
Non ! Des joueurs, des coaches, j’en connais, c’est vrai, mais, match au contexte particulier ou pas, nous sommes tous dans un enchaînement de rencontres qui consiste à être compétitifs de bout en bout. Et qu’il faut saisir comme une chance. Nous sommes en ballottage avec Bergerac, Bagnères et Rodez, et il y en a pour tout le monde, même si, avec trois rencontres à disputer, nous avons notre destin en mains, voilà !
Parlez-nous de ce banc de touche qui fait si forte impression. Est-ce un secret de fabrication «made in Castanet» ?
Non, plutôt un casse-tête (rires) ! En fait, le staff déplore plutôt le fait d’avoir une équipe à réaction, d’où les «soufflons» (sic) de Thierry (Fossat, N.D.L.R.) à la pause quand le démarrage est trop poussif… Le diesel n’a pas bonne presse, sur les routes comme sur les pelouses, si vous voyez ce que je veux dire…
En tout cas, vos débuts en tant que jeune co-entraîneur sont très encourageants ?
Disons que j’ai troqué les crampons pour le chronomètre, du moins, celui que l’on se passe autour du cou, sans regret. Cela m’a permis de rester au contact d’un groupe que j’apprécie fortement. D’ailleurs, le dimanche en début d’après-midi, l’ambiance d’avant-match me titille un peu… Passer des moins de 10 ans aux seniors, forcément, ça change beaucoup de choses.
Une petite projection sur la saison prochaine ?
Non, on verra ça en temps voulu, sachant que la famille comptera énormément pour le jeune papa que je suis.
La Dépêche du Midi