L’autre vie de Baluc-Rittener (La Dépêche du Midi)

  • 16 janvier 2016

Après avoir roulé sa bosse au plus haut niveau à Narbonne, Bourgoin, Albi et, les deux dernières saisons, à Colomiers, en Pro D2, le puissant troisième ligne (1,90 m ; 105 kg) Laurent Baluc-Rittener s’est imposé à Castanet grâce à son expérience, son mental et cette folle envie de poursuivre, à 34 ans sonnés, sa passion. Mais en le vivant d’une autre façon, sans négliger pour autant cet esprit de vainqueur bien ancré en lui. Car, en débarquant à Castanet, son ambition était de préparer sa reconversion professionnelle tout en pratiquant le rugby à l’échelon amateur.

Membre du syndicat national des joueurs de rugby professionnel, « Provale », il va finaliser la création de sa société de coaching mental et développement personnel : « C’est un projet qui me tient à cœur. Poursuivre une carrière sous contrat était difficilement associable. L’idée de continuer à me faire plaisir et apporter mon expérience à ce groupe de jeunes issus de la formation française a pu se réaliser dans ce club attachant qui me rappelle le bon rugby de mes années juniors ».

Narbonnais d’origine, il décrit une différence énorme entre les côtés, professionnel et amateur. De la préparation physique aux contacts plus importants en passant par l’enchaînement des rencontres beaucoup plus intenses, le haut niveau demande d’énormes sacrifices.

« Ne pas penser rugby au quotidien »

Ce nouveau rythme lui convient parfaitement : « Ne pas penser rugby au quotidien, tout en pratiquant ce sport en y apportant la motivation nécessaire représente ce que je recherchais. À Castanet, j’ai la chance de pouvoir le réaliser au travers d’un jeu complet avec un groupe de qualité et des hommes de terrain expérimentés et compétents. Je prends les matches comme ils viennent. J’aime gagner et je donne le meilleur de moi-même ».

Depuis son arrivée du côté de Lautard, Laurent ne s’est jamais caché derrière sa carte de visite, son implication est totale. Il est le maître à jouer sur des phases très techniques comme les ballons portés souvent couronnés de succès au final : «Tant que je suis en forme, je continuerais, je ne me suis pas mis des objectifs précis.»

La victoire est son hobby majeur au moment d’enfiler le maillot. En possession de tous les diplômes d’entraîneur, prendre la responsabilité d’une équipe n’est pas à exclure : « Mais pas dans le milieu professionnel ».

Pour le moment, c’est Castanet qui occupe son esprit et tout le monde s’y retrouve, avec le plus grand plaisir.

Laurent Baluc-Rittener